Bienvenue sur mon blog ! Vous y trouverez des articles sur mes lectures, avec résumés et avis. Bonne lecture !!!

mercredi 2 octobre 2013

Trop parfaite ! de Gigliola Alvisi


CARTE didentite

Titre : Trop parfaite !

Titre original : Non sono una bambola !

Auteur : Gigliola Alvisi

Editeur : La joie de lire

Collection : Hibouk
 
Traduction : de l’italien par Françoise Liffran

Récompense : prix Annamaria Castellano 2012

Date de sortie en Italie : 2010

Date de sortie en France : 2013


ResumE...

Lucrezia est une jeune italienne de 13 ans qui habite à Milan. Sa vie est parfaite : elle a plein d’amis, son père est pilote, et sa mère, ex-mannequin. Mais lorsqu’elle va devoir partir dans le Sud de l’Italie chez ses cousins, qu’elle n’a jamais vus, cela va être comme si elle avait été propulsée dans un autre monde ! Entourée de quatre garçons,  elle va devoir s’adapter à la vie dans le Sud et faire face l’animosité des autres jeunes de son âge. Mais plus que tout cela, elle découvrira que sa famille « parfaite » cache un lourd secret…

Mon avis...

Cela a était une bonne lecture, même si je n’ai pas vraiment accroché. Peut-être est-ce parce que ce livre est plutôt destiné aux collégiens. Néanmoins, l’histoire est beaucoup plus profonde qu’on ne peut l’’imaginer au début. En effet, la narratrice et protagoniste commence par annoncer qu’elle va nous raconter « l’été qui a changé [sa] vie ». On s’attend à lire le récit de ses vacances avec ses amis, de ses fêtes… Mais bien qu’il y ait un peu de ça, ce livre aborde également des sujets plus sensibles, comme le viol. Ils mériteraient cependant d’être traités plus profondément.

La raison pour laquelle j’ai emprunté ce livre est que l’histoire se déroule en Italie. Je ne lis pas beaucoup d’auteurs italiens mais je devrais car c’est agréable de découvrir ce pays à travers les pages d’un livre ! Celui-ci nous permet de découvrir les différences entre l’Italie de Nord et du Sud, même s’il n’évite pas les clichés (une mère élégante et indépendante à Milan et une mère dévoué au Sud). On apprend aussi quelques mots du dialecte italien des Pouilles (la région correspondant au « talon de la botte »), comme « azzia », « uagliò »… C’est aussi une découverte pour Lucrezia, qui se demande bien ce que cela signifie quand sa tante lui dit « azziatua » ! Il y a énormément de dialectes en Italie, et c’est rassurant de savoir que même les italiens sont perdus quand ils changent de régions (ou parfois de villes) !

Enfin, un petit mot sur le style. Quand Lucrezia envoie un message à ses amies, elle écrit en langage SMS, et cela peut agacer au bout d’un moment.

En bref...

Un livre pour se détendre mais avec une histoire peut-être pas assez développée.

jeudi 19 septembre 2013

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur de Harper Lee


To kill a mockingbird


COUP DE CŒUR     

ResumE...

     L’histoire se déroule à Maycomb County, une petite ville du Sud Etats-Unis, dans les années 1930. Scout et Jem Finch (respectivement 5 et 9 ans au début du livre) y même une vie tranquille avec leur père Atticus, un avocat. Mais un jour ce dernier est commis d’office pour défendre Tom Robinson, un homme noir accusé d’avoir violé une fille blanche. Scout et Jem vont alors devoir faire face aux critiques et à la haine des autres habitants envers leur père.

Ce classique de la littérature américaine, publié en 1960 durant la lutte pour les droits civiques, a été vendu à plus de 30 millions d’exemplaires à travers le monde. Etudié dans toutes les écoles aux Etats-Unis, il a également reçut le prix Pulitzer en 1961.

Mon avis...

     Je dois avouer qu’au début j’ai eu un peu de mal à rentrer dans le livre. Je pensais que l’histoire tournait seulement autour de l’affaire, qui en fait n’arrive pas tout de suite car ce livre est très riche. De nombreux thèmes sont abordés, soulevant des problèmes tels que le racisme mais aussi le regard des gens sur les classes sociales. Scout, Jem et leur ami Dill vont prendre conscience de l’existence de ces injustices, la réalité du monde s’imposant peu à peu à eux. Mais à travers ces expériences et grâce à l’éducation d’Atticus, ils apprendront à ne pas juger injustement les personnes sur leur couleur de peau, leur classe social, ou encore leur mode de vie.

Ce livre est également drôle et touchant. L’histoire nous est racontée par Scout qui revient sur ses années d’enfance avec humour, nous faisant part de ses réflexions pleines de naïveté. On suit ses aventures, sa vie quotidienne, et ses étés passés avec Dill, le neveu de leur voisine.  
 
Pour ceux qui souhaiteraient le lire en anglais, j’ai trouvé personnellement que certains passages étaient un peu difficiles (sachant que j’ai un niveau Terminal). En plus certains mots ne sont pas dans le dictionnaire (j’en ai pourtant un gros avec 350 000 mots). Il faut alors chercher sur internet, où des personnes expliquent la signification de certaines phrases sur des forums. Mais il y a quand même beaucoup de dialogues, donc il reste dans l’ensemble pas trop dur à lire.

Pour conclure, même si, comme je l’ai dit précédemment, cela m’a pris un peu de temps avant de rentrer complètement dans l’histoire, j’ai été captivée, si bien que quand je suis arrivée à la fin, j’ai été triste que de l’avoir déjà fini. On s’attache beaucoup aux personnages (voir mon Top 5 des personnages) d’autant plus qu’ils évoluent au fil du livre, ce qui nous donne envie de savoir ce qu’ils ont pu devenir à l’âge adulte. Malheureusement il n’y a pas de suite à cette magnifique histoire, qui est d’ailleurs le seul livre de Harper Lee.

Je ne peux donc que vous le recommander, son succès étant unanime. Personnellement, je relirai pour sûr, car je pense qu’il faut plusieurs lectures pour l’apprécier pleinement. 


Mon TOP 5 des personnages


1-      Scout : C’est une petite fille dynamique et intelligente. Par exemple, elle sait lire avant même d’aller à l’école, ce qui va cependant lui attirer des ennuies pour son premier jour de classe !  Pleine de vie et un peu garçon manqué, elle n’hésite pas  à se battre quand un garçon a le malheur de l’embêter ou de dire quelque chose qui ne lui plait pas.  Je l’ai bien aimée car elle n’est pas « la petite fille parfaite » qui porte des robes et qui est sage. Elle vit comme elle l’entend et ne s’arrête pas aux préjugés.

2-      Atticus : Un homme intègre, honnête et droit. C’est un très un bon avocat, et également un très bon père. Il est toujours là pour Scout et Jem, les aimant tendrement et leur inculpant de bonnes valeurs.

3-      Dill : C’est un garçon sympathique et drôle. Il m’a fait beaucoup rire, c’est le genre de personne qui entraine tout le monde dans ses aventures ! Pour info, Harper Lee s’est inspirée de son ami d’enfance Truman Capote pour créer ce personnage.
 
4-      Jem : C’est un des personnages qui a le plus changé au cours de l’histoire. Il est encore un enfant au début du livre, mais il va grandir et devenir un adolescent, non sans difficultés. L’affaire va beaucoup l’affecter car il ne comprend pas le manque de justice. Même s’il repousse parfois sa petite sœur, il est toujours là pour la protéger.
 
5-      Miss Maudie Atkinson : Cette vieille femme qui ne se laisse pas marcher sur les pieds m’a beaucoup plu. C’est également la meilleure amie de Scout, Jem et Dill parmi les adultes.
Les autres : J’ai aussi particulièrement aimé le personnage de Calpurnia, et bien sûr Boo (Arthur) Radley. Mais je ne parlerais pas de lui, je vous laisse le découvrir !
 
 
Et vous, quel est votre personnage préféré ?

mardi 3 septembre 2013

Rosa Parks la femme qui a changé l’Amérique de Eric Simard


Ce livre est la biographie d’une femme qui s’est battue toute sa vie pour l’égalité entre les Noirs et les Blancs, d’une femme qui « s’est tenue debout en restant assise », d’une femme qui est une vraie héroïne, d’une femme qui s’appelait Rosa Parks.
 
L’auteur a écrit une biographie efficace. Elle est relativement courte (120 pages), mais contient tous les éléments essentiels pour pouvoir comprendre cette femme et son combat. Il y raconte la vie de Rosa Parks, pas seulement l’affaire du bus, ce qui permet de nous rendre compte à quel point elle était engagée et courageuse. Avant d’avoir dit « non » au chauffeur de bus qui lui demandait de céder sa place à un Blanc le 1er décembre 1955 et d’avoir été arrêtée, Rosa se battait déjà pour la justice. On apprend entre autre qu’elle est devenue secrétaire bénévole de la NAACP (association qui se bat contre la discrimination raciale) de Montgomery. Elle a une fois encore montré son courage quand elle a accepté de devenir le symbole d’une lutte en acceptant que son cas soit porté devant la Cour Suprême, sachant que cela la mettrait en danger ainsi que sa famille. Cela a permis à une association crée pour l’occasion et présidée par Martin Luther King Jr., la MIA, de demander un changement des lois de la ville. Pour son premier discours en tant que président de  la MIA, Martin Luther King Jr décrit Rosa Parks d’une façon qui la résume admirablement : « (…) Nul ne peut douter du rayonnement de son intégrité. Nul ne peut douter de la grandeur de son caractère, nul ne peut douter de la profondeur de son engagement chrétien (…) » Un boycott des bus de Montgomery a également été mené pendant 381 jours. Durant tout ce temps, elle a donné des conférences et mené divers actions, et ce jusqu’à sa mort.
 
Mais ce livre nous apprend aussi d’autres choses. On découvre jusqu’où était poussée la cruauté des Blancs envers les Noirs, les injustices révoltantes qui étaient rarement punies… L’auteur rend aussi hommage à d’autres personnes qui elles aussi se sont battues chacune à leur façon mais dont on parle moins : Harriet Tubman, Sojourney Truth, Booker T. Whashington…
 
Que vous ne connaissiez pas du tout Rosa Parks, que vous l’admiriez déjà depuis longtemps, ou que vous vouliez seulement essayer de comprendre cette partie de l’histoire américaine rarement abordée en cours, lisez-ce livre. Il se lit très rapidement et vous trouverez également dedans des extraits des magnifiques discours de Martin Luther King Jr. 

mercredi 28 août 2013

Une guitare pour deux de Mary Amato

Pour les amateurs de guitare … et les autres !
 
Aujourd’hui, je vais vous présenter un livre qui vous fera finir l’été en musique. Je n’ai pas l’habitude de lire ce genre de roman, mais celui-ci m’avait tentée car la façon dont il est écrit est originale.
 
Dans ce roman, le narrateur nous conte l’histoire de deux personnages très différents, mais dont les vies vont se croiser. On va tout d’abord les suivre indépendamment : d’un côté, Lyla, une violoncelliste exceptionnelle, sérieuse, parfaite. De l’autre, Tripp, un garçon avec beaucoup d’humour mais qui ne semble vivre que pour sa guitare. Au premier abord, aucuns points communs,  rien qui ne pourrait les rapprocher. Pourtant, quand la mère de Tripp lui confisque sa guitare et qu’il doit partager une salle de l’école avec Lyla pour pouvoir jouer avec la vieille guitare du collège, les deux adolescents vont commencer à s’échanger des mots. Lyla, qui a la salle les jours pairs, devient Mme. Pair, et Tripp, M. Impair.  Au début, leurs petits mots ne sont pas très amicaux, mais petit à petit les choses vont changer. Et peut-être partageront-ils d’autres choses qu’une petite salle pour jouer…
 
Ce livre est à la fois drôle, poétique et touchant. Drôle, grâce à l’humour des deux adolescents (« Je suis ravie d’apprendre que je suis mesquine, négative et superficielle. Voici mon trognon de pomme et les croûtes de mon sandwich au thon. J’espère sincèrement qu’ils t’inspireront. Mme. Pair »). Poétique, grâce aux théories sur les « ondes » et les « vibrations » de Tripp («  -Voilà ma théorie des vibrations. Je crois que chaque âme vibre à une fréquence différente. Un peu comme si c’était sa signature. Et du coup, je pense que l’âme cherche autour les sons qui ont la même fréquence qu’elle. (…) – Peut-être que c’est pour ça que les gens s’apprécient. Parce que leurs âmes vibrent à la même fréquence. »). Touchant, car ils vont finalement se trouver plein de points communs, et qu’ensemble ils pourront réussir à se libérer et à être heureux.
 
En plus, l’auteure nous propose un site internet (en anglais par contre) avec les chansons du livre (qu’elle a chantées et composées), ainsi que des ressources pour écrire ses propres chansons et des informations sur le livre. Il y a même un petit « livret de chant » avec les paroles et les tablatures à la fin du livre.
 
Même si je suis incapable de jouer de la guitare (ou de tout autre instrument d’ailleurs), j’ai vraiment apprécié ce livre. L’histoire est prenante et le format, avec les différentes polices d’écriture pour différencier les mots, les sms, les e-mails, les articles de journaux, rend la lecture ludique. Je vous le conseille donc si vous chercher une lecture agréable ! 

lundi 26 août 2013

Pépites d’Anne-Laure Bondoux

COUP DE COEUR
 
Un livre qui vous transporte à travers l’Ouest américain du temps des chercheurs d’or.
 
Une jeune femme, Bella Rossa, belle, forte et courageuse. Un vieux, Lom’ Pa, aigri, paralytique, et père de Bella Rossa. Un jeune soldat, Jaroslaw, coureur de jupons, manchot, mais très amoureux de Bella Rossa. Enfin, un « drôle de cheval », et une roulotte pleine d’objets hétéroclites. Tout cet équipage va partir vers l’ouest à la recherche de la fortune, en vendant leur marchandise. Bien sûr, ça ne sera pas facile, les « calamités » continueront à s’accrocher à Bella Rossa. Mais qui sait si, finalement, « [la] pire des calamités qui [lui] est jamais arrivée » ne lui apportera pas le bonheur tant recherché ? Sur leur chemin, ils trouveront aussi des pépites. Différentes pépites…
 
J’avais déjà lu ce livre auparavant, et il m’avait vraiment marqué. Je me rappelais bien de l’histoire, mais lorsque je l’ai revu sur les rayons de la bibliothèque municipale, quand je cherchais de la lecture pour les vacances, je n’ai pas pu résister à le réemprunter. Même à la deuxième lecture, on ne s’ennuie pas. Suivre les périples de Bella Rossa, de son petit village, Maussad-Vallée (qui porte bien son nom), vers l’Océan, est vraiment  captivant. Cette vie est tellement différente de la nôtre, on est littéralement emporté et on a l’impression de vivre cette aventure digne d’un western avec les personnages. L’héroïne est aussi très attachante dans la façon dont elle surmonte les « calamités ».  Elle arrive à se relever et même à en tirer avantage. Cela nous fait prendre conscience que nos petits soucis ne sont peut-être pas si graves et qu’on devrait leur faire face avec le même courage que Bella Rossa face aux siens. J’ai aussi particulièrement apprécié que le personnage principal soit une femme forte qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Enfin cette période de l’histoire américaine, celle de la guerre de sécession, pas souvent présente dans les romans jeunesse, n’en est pas moins très intéressante. Grâce à se livre, on comprend les difficultés de vivre dans l’ouest à cette époque, mais aussi le décalage qu’il pouvait y avoir entre la modernité présente sur les côtes Est et Ouest et en Europe (avec les baignoires par exemple), et le manque de confort dans la certaines fermes du centre des Etats-Unis.  
 
Même s’il est considéré comme un livre jeunesse (à partir de 13-14 ans), ce livre plaira aussi  aux adolescents et aux adultes. Il est très bien écrit et l’atmosphère qu’il dégage nous pénètre. C’est une de ces lectures qu’on n’oublie jamais. Ce livre est vraiment une « pépite ».

dimanche 25 août 2013

Bye bye crazy girl de Joe Schreiber

     C’est surtout le titre plutôt sympa qui m’a donnée envie d’emprunter ce livre, même si j’ai quand même hésité un moment, de peur d’avoir à faire à une histoire exagérée et invraisemblable. Finalement, même si, comme je le craignais, il n’est pas très réaliste, ce roman reste un bon livre d’action sans temps mort.  
 
     Perry, un jeune lycéen, accueille chez lui une étudiante lituanienne, Gobi, pour un programme d’échange. Lui qui rêvait avec ses amis d’une fille « canon » se retrouve déçu face à la jeune fille effacée, qui porte des vêtements amples comme pour se cacher. Mais il n’aurait jamais imaginé que cette même Gobi l’entrainerait à New-York, le soir du bal de promo, bien décidée à tuer quelques personnes… Pourquoi ? Je vous laisse le découvrir…
 
     Dès le début le prologue rajoute une tension croissante au fil des pages en nous annonçant la fin tragique d’une soirée qui va changer la vie de Perry à tout jamais. Le reste du livre se déroule comme un vrai film d’action, plein de rebondissements et de dynamisme. L’humour est également au rendez-vous (d’ailleurs, voici une petite citation pour vous mettre en appétit : « je ne pouvais penser à rien d’autre qu’à mon père, qui n’aurait jamais voulu que sa voiture soit mêlée à ça, pas plus que son fils, mais sa voiture, surtout »).  Un autre  avantage : chaque titre de chapitre est une consigne de dissertation exigée pour entrer dans les universités américaines. Et le développement du chapitre en est la réponse. Un concept donc très original, en plus d’une écriture dynamique et d’un bon suspense. En clair, si vous chercher un roman pour vous détendre et passer un bon moment pendant ces vacances, n’hésitez-pas !

La couleur des sentiments de Kathryn Stockett

COUP DE COEUR
          
     Brillant, drôle, surprenant, enrichissant, … et je pourrais continuer ainsi pendant plusieurs lignes tellement ce livre m’a marqué. Ayant vu le film à sa sortie (La couleur des sentiments, 2011) mais ne me rappelant plus vraiment de l’histoire, j’ai décidé de lire (en V.O.)  ce bestseller vendu à plus de deux millions d’exemplaires. Et je comprends son succès, tant ce livre nous tient en haleine jusqu’à la dernière page.
 
     L’histoire se déroule dans une ville du Mississipi, Jackson, dans les années 1960, où la ségrégation raciale est encore présente mais où des changements commencent à se faire sentir. Tout d’abord, la narration est originale : en effet, l’histoire nous est racontée par l’intermédiaire de trois femmes d’âges, de couleurs de peau, de conditions et de caractères différents, ce qui rend ce roman dynamique et ne laisse aucune place à l’ennuie. Mais parlons de l’histoire en elle-même : une jeune femme blanche, Skeeter, souhaite écrire un livre qui regrouperait des témoignages de domestiques noires expliquant ce que cela fait de travailler pour une famille blanche. Elle tentera de réaliser son projet avec l’aide d’Aibileen et de Minny, deux domestiques, tout en essayant de savoir ce qui est arrivé à la sienne, Constantine, qu’elle aimait beaucoup. Elles vont cependant devoir faire face à de nombreux dangers, car dire la vérité ne plait pas à tout le monde. Entre confidences scandaleuses, drôles ou attendrissantes, nous découvrons la vie des différents personnages du roman, la plupart attachants, d’autres révoltants. Des échos à des faits comme l’affaire Rosa Parks ou l’entrée à l’université du Mississipi de James Meredith permet d’ancrer le lecteur dans le contexte historique.
 
     Le roman de Stockett ne cache rien et expose la vérité de la situation à cette époque : la violence (un homme noir est rendu aveugle après avoir était battu pour avoir utilisé accidentellement les toilettes réservées aux blancs), les injustices (de fausses accusations sont proférées), …. Mais ce roman est aussi un hommage aux relations très fortes qui peuvent se lier entre deux personnes, malgré les soi-disant « différences ».
 
     Il a tellement à dire sur ce livre, le plus simple est de le lire, ce que je vous recommande vivement. C’est une très belle expérience et cela permet d’ouvrir les yeux sur la situation des domestiques noires dans les années 60, et de comprendre l’hypocrisie de la politique « separate but equal »*. Car, comme dit Kathryn Stockett elle-même, « trying to understand is vital to our humanity »*
 
(*= séparés mais égaux ; *= essayer de comprendre est vital pour notre humanité)